le coffre

ma petite vie
elle est dans ce coffre
prends-le, souris,
je te l’offre

il est à toi

tu l’ouvriras au besoin
quand tu penses à moi
ou alors
tu le laisseras dans un coin
si les sentiments sont loins

t’écrire un poème

t’écrire un poème
dire que je t’aime
chercher … trouver
à te plaire
… fouiller dictionnaires …
dire ma chère, ma chair
t’envoyer ma chaleur

je t’adore … et lui et puis
mort, fort, or … le sort
ah, quelle sottise … bêtise
les mots sont faux … disent
trop … ou … pas assez
ne saisissent la pensée
tricheurs, menteurs
qui trahissent le coeur
n’empêche
j’aurai toujours, mon amour,
ce besoin
ce désir fou
de t’écrire un poème
pour te dire que je t’aime

le clown

suis triste
suis un clown bien triste

mais pourquoi ?

les filles ne veulent pas de moi
mes pieds sont bien trop grands

mais ce ne sont pas tes pieds
ce sont tes souliers !


suis triste
tu vois, s’il ôte ses souliers,
le clown, ... déprime …
on ne l’aimera plus
comme mime

écrire

se tenir à flot
par des mots
écrire
son délire
se distraire
pour taire le chagrin
appeler ce quelqu’un
écrire
pour venir au secours
des peines de l’amour

départ

ton départ me fait peur … je n’y peux rien
trop attaché est mon coeur … lié au tien
plus d’aide ni remède … plus d’armes
si ce n’est … laisser filer … les larmes

la danse

et si
souffrance
n’était que contraire de
complaisance
un cadeau
une chance
un chemin
par lequel
on avance
vers la connaissance
vers l’amour intense
en trance

qui ne questionne plus
la confiance

entrons dans la danse !

abside

tor pide
in si pide
sans joie !

sans toi
mon coeur se vide
mon coeur se ride

et si
dès lors
je tournai bride ?

silence

le bonheur silencieux
serait-il gardé
pour les cieux ?

dans un jardin secret

l’amour
ignore ses propres lois
ne connaît ni raison, ni saison,
ne connaît point
le comment du pourquoi
l’amour naît … tout vrai
dans un jardin secret

toi … le vent

toi, donne moi une chance !!!
... oui !!! , je te réponds ... mais … ces mots … faut les lire, les relire … relire … délire … déguster … dé-gus-ter
… t’es un … une … petite génie … toi, le vent … toi qui cours … moi qui cours … qui ralentis … épuisé … pas si vite … il relance … finalement … pour de bon … ? … il s’arrête … la raison … pas le physique … elle s’interroge … va-t-il venir ? … ouvre les yeux … se retourne … ah, il attend déjà … elle le voit … il est partout … j’abandonne … on ne peut pas dire que je n’ai pas lutté … il me touche … il veut toujours me toucher … c’est nouveau … je subis … pourquoi, question … je ne veux pas … évidemment, je veux ! c’est autrement … c’est bien aussi … avec lui tout est différent … avec elle tout est différent … qui parle ? … qui songe ? … qui écrit ? … il parle de lui ou de moi … il, c’est moi ? … une voix qui dit il, qui dit je … qui dit elle … j’ai peur … la passion … la folie … qu’est-ce qui nous arrive ? … des yeux qui voient qui ? … un rêve … à comparer … plus, moins … toujours toi toi toi toitoitoitoitoitoitoitoitoitoitoi … je veux exister seul … … seule … ma liberté … libertée … je sombre … je, tu … nous deux … couple … toi, je te dis, c’est pour nous deux !!! … la fuite, n’est pas possible, ni au ralenti … ni nier niet l’amouramouramouramourrr … tu me rends fou … tu me manques … j’aime … à part … âme à part … corps à part … et là … tout bottelé … une seule personne … et elle m’aime, m’aime, m’aime … aaaaaaaaaaah !!! … il s’arrête …
l’énergie … il massacre le clavier … le caresse … ferme les yeux … soupire son délire

traces

l’âme
rongée
trempée
par l’enfer
de l’amour
les vertiges
de l’alcool
se désole
se torture
se réconforte

voltige
autour
de cette porte
cette clôture
subit
la frayeur
la torpeur
de la nuit

détruit
construit

pour aboutir
à se saisir

à fuir
le délire

la pluie
l’envol
laissant
des traces
dans le sol

traversée

placée
devant le miroir
par charité
par vanité
pour voir, pour croire
la peine, la traîne
carrée, serrée
esclave, épave
homme, femme
piteux mimodrame
une vie
capturée
dans une toile d’araignée
foudroyée, mortifiée
par des pensées
bien trop pesantes
bien trop mouvantes
un visage
sans âge
morne, morose
se décompose
vers le néant
l’effroi, la fin
le choix
pas sûr, trop dur
trop incertain
une âme
rompue, déchue
vidée
en traversée
déclive
pour d’autres rives

*

cortège

dessins
photos
une loupe
… exister
au même moment
en des endroits différents
en des corps différents
… un film

rôles inversés
le père qui prend
son petit
dans ses bras
pour se consoler
pour se dire
que
… perdre un enfant
il n’y a rien de pire

cortège
protège
… bouger la loupe

bouger
images et écrits
du flou au précis
ouvrir des portes

images mortes
ravivées, sonorisées
des yeux qui s’approchent
des sons qui décochent

éventail
de souvenirs
ou détails
… si tu me quittes
tue-moi !

bal
carnaval
martyres

écrire
des
soupires
inclure les paroles
toutes folles
d’un amour
… déchu
… perdu

je vais te perdre

oui, tu peux
si tu le veux
si tu le peux

bruits

les bruits
du silence
me cassent
les oreilles

sans toi
rien ne serait
plus pareil

avare

l’amour
bien trop avare
protège
ses moments phares

unis

nos corps
nos tendresses
nos tristesses

notre mort

Serge Koch
4.7.99

au vu du portrait
de Edmond Dune
par W. Osterheld
« Portraits »

illusion

tu es là, présente
dans mes songes

je les fouille, les enquête
avide de les animer
empressé de les habiter
les creuse, m’y plonge
m’abrite, hésite
lutte, embrasse
bute et passe

m’accroche

réalité, rêve, illusion
vérité et vision
fusionnent

je tâtonne
et m’assure
le toucher est franc, limpide, pur
l’entrain réel, sublime, obscur

ardeur fugace
hélas

c’est l’éveil en sursaut

et une lueur d’espoir
s’envole dans le noir

ne persiste
ne subsiste
que l’amour, le bonheur
dont rêve le coeur

gâchis

dommage
on aurait pu … on aurait dû
sauter les barrages … ah, quel gaspillage !

alors,
conditionner … les pensées ?
d é s o l é - d é s o l é - d é s o l é
l’ordonnance … c’est la souffrance !

surprenant … troublant
que cet amour
pour la tristesse … pour la détresse ?

que de malheur … pour si peu de bonheur ?

le malade
se balade
flotte
radotte
raisonne
déconne
bascule
recule

piteux vagabond
pauvre mendiant

et l’envie de passer … de casser
la cage … le vitrage
le besoin d’ ôter le casque … le masque
de tourner la page ?

c o u r a g e - c o u r a g e

garder cette image … ce mirage
de partager son effroi … sous un même toît
vaut bien la peine … une longue haleine

être chez soi
être aux cieux … n’est pas lié à tels lieux

le bonheur sublime
c’est vivre l’intime

c’est beau et c’est rare
et il n’est pas trop tard

distrais donc … tout piètre soucis

et … réfléchis … au gâchis